"Il faut avoir du chaos en soi pour enfanter une étoile qui danse." (Nietzsche)

Publié le Dimanche 11 octobre 2009 à 0:46 par m4rie-odile

 

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Quand même....

Comme dans "il est QUAND MEME" temps que j'écrive un article sur toi.

Ou dans "On peut QUAND MEME" rester amie....ce fameux sms que tu m'as envoyé lorsque nos résultats universitaires respectifs nous ont séparées.

Mais j'aurais aussi pu intituler cet article "Mary ou une amitié improbable" parce que c'est vraiment comme ça que je le ressens. Improbable au début de l'histoire mais bel et bien réelle et sincère à présent (sinon, je ne serai pas en train d'écrire sur toi! :p)

Souvenirs, souvenirs.....Tout commence en L1, au second semestre lorsque je ré-intégre mon groupe de TD d'origine. Très vite, j'intègre un petit groupe de copines que je croyais alors assez soudé : toi, l'autre Marie, Adeline, Charlotte mais en fait, les deux seules filles avec lesquelles je me sens bien, c'est toi et Charlotte. Il est néanmoins trop tôt pour parler d'amitié. La preuve: lorsque l'été vient, il passe sans qu'on ne se donne de nouvelles.

C'est néanmoins avec un plaisir certain que je te retrouve en L2. Les "joies" du contrôle continu nous amènent à travailler ensemble en groupe et c'est parfois difficile, puisque je ne me sens pas spécialement à l'aise en groupe. Les façons de travailler des uns et des autres, l'investissement en temps et en énergie, les stratégies divergent et il n'est pas aisé de concilier tout cela. Cela m'est si pénible qu'un jour de décembre, j'en viens à penser que nous ne serons jamais amies alors que jusqu'alors il me paraissait naturel de supposer qu'avec le temps, tu le deviendrais.

Improbable, disais-je car j'en étais alors sûre et certaine : toi et moi sommes trop différentes pour nouer une vraie relation d'amitié.
Sauf que....sauf que c'est toi!
Sauf que j'ai heureusement su réviser mon jugement et chaque jour qui passe, je m'en félicite car si j'étais accrochée à mes stupiudes convictions, je serai passée à côté d'un trésor caché.

Les tensions dues au travail en groupe apaisées, on continue à passer du temps ensemble. Vient le second semestre. On travaille à nouveau ensemble et tout se passe au mieux. Je te découvre une qualité essentielle : tu sais te remettre en cause.

Par ailleurs, à ce moment-là, je connais une traversée du désert : de longs mois difficiles pour des raisons personnelles. Et je te découvre d'autres qualités : la fidélité, la loyauté. Tu ne dis rien, tu ne me fais pas de longs discours mais tu es là, à mes côtés. Même si je ne suis pas spécialement de bonne humeur, tu ne me tournes pas le dos. Rien ne change et à ce moment-là, que quelqu'un dans mon univers soit stable représente beaucoup. On commence à se voir en dehors de la fac aussi. Et l'amitié naît. D'ailleurs, et c'est un signe, cet été-là, on se donne des nouvelles, et on se voit.

Aujourd'hui quand j'y songe, ça me paraît fou! Parce que notre amitié est aujourd'hui pour moi une évidence! Il m'a fallu un peu de temps pour que cette évidence m'éclaire, mais aujourd'hui elle me guide et elle ne me lâche plus! Désormais je le sais : s'il nous a fallu du temps pour construire notre amitié, c'est que c'était  nécessaire pour la rendre aussi solide. C'est cette certitude qui m'évite d'avoir des regrets parce qu'aujourd'hui, du fond du coeur, je peux te le dire : Mary, mon amie, je t'aime fort. ♥

Publié le Jeudi 1er octobre 2009 à 0:05 par m4rie-odile

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