"Il faut avoir du chaos en soi pour enfanter une étoile qui danse." (Nietzsche)

Aujourd'hui, seule journée de la période séparant la fin des partiels de la reprise des cours qui ne soit pas entâchée par le travail. La journée aurait pu être prometteuse, sauf que je devais en passer la moitié à attendre l'entreprise chargée de changer les compteurs d'eau. Elle devait venir entre 13h30 et 17h00, et j'espérais que ce serait de bonne heure, en commençant par mon étage avant d'aller plus haut. Mais c'est le contraire qui s'est produit et les deux ouvriers ne sont arrivés qu'à 15h45. Ils sont restés une heure environ, pestant contre l'exguïté des lieux et changeant tant bien que mal le compteur (dont je connais désormais la localisation).

Après leur départ, j'ai dû rattraper les ouvriers car je n'avais plus d'eau chaude...ils avaient oublié de rouvrir le robinet! Heureusement, ce fut vite réglé.

Ensuite, j'ai décidé d'aller prendre un peu l'air en allant faire quelques courses.

Et...ce fut mouvementé. Un homme a franchi les caisses, l'air de rien, une bouteille d'alcool à la main. Il a été rattrapé par deux vigiles, et les choses se sont gâtées : bousculades, etc (la bouteille fut cassée dans l'altercation). Et alors une vingtaine d'autres ont déboulé à la rescousse du voleur et sont parvenus à l'"exfiltrer". C'était impressionnant, je faisais la queue à la caisse et j'ai eu peur!! Selon les caissières, c'est assez courant. Ensuite, l'un des vigiles s'est pris la tête avec le maître-chien pour ne pas avoir lâché le toutou.

Quand je pense que jusque-là, je disais que, malgré sa réputation, mon quartier était plutôt calme...

Publié le Jeudi 29 janvier 2009 à 21:11 par m4rie-odile

Profiter....savourer un moment agréable à sa juste valeur, voilà une bonne chose. Profiter des vacances, profiter des soldes, profiter des moments passés avec l'être aimé...être conscient de la valeur du moment présent et le vivre intensément, c'est bien.

 

En revanche, lorsque profiter revient à tirer profit de, à abuser de...c'est déjà plus discutable : profiter du système, profiter de ses collègues, profiter d'un arrêt maladie non justifié..

 

...et ça, ça me gave! Oh, oui, elle me gave, cette collègue à qui le médecin complaisant a prescrit un arrêt maladie de trois jours alors qu'elle n'est pas malade (je l'ai vue se promener alors que je me rendais au travail, uine autre collègue l'a vue dans un hypermarché), mais qu'elle a besoin de temps pour déménager et préparer son concours!!!! Evidemment, elle ne s'est pas libéré en échangé ses heures avec une collègue, puisqu'elle aurait dû ces heures à la collègue...évidemment elle ne s'est pas libérée en en parlant aux CPE, elle aurai dû des heures au lycée...bah non, un arrêt maladie, c'est quand même mieux...et tant pis pour la collègue (moi) qui se tape deux dortoirs pour le prix d'un....

Publié le Jeudi 29 janvier 2009 à 19:55 par m4rie-odile

[Merci à Mary de m'avoir fait découvrir cette vidéo, je m'en remets pas!]

Publié le Mercredi 28 janvier 2009 à 16:01 par m4rie-odile

"Oui, mais j'avais bu", "Avec ce que j'avais dans le sang, j'étais pas dans mon état normal..."

 

Qui d'entre nous n'a jamais entendu un frère, une amie, un parent...justifier son comportement par une ingestion préalable d'alcool?

 

Au-delà des effets dont la preuve n'est plus à amener de l'alcool sur la vigilance, par exemple (boire ou conduire, il faut choisir, rappelons-le!), on peut se demander si l'on ne tient pas là un argument facile, un moyen de se justifier imparable : c'est pas moi, c'est l'alcool!

 

Mais est-ce si sûr? Est-ce réellement la substance alccol qui est à l'origine de nos débordements ou nous sert-elle simplement à les excuser sans se trouver mis en cause?

 

Une étude récente tend à bouleverser les idées reçues. Les sujets, tous des hommes buvant de manière occasionnelle mais pas alccoliques, étaient pour certains persuadés de consommer de l'alcool alors qu'il ne s'agissait que d'un placebo et les autres en ingéraient à leur insu. S'ensuit une provocation d'un compère avec une possibilité ultérieure de vengeance (en versant du sel et du tabasco dans le plat du provocateur...l'expérience étant présentée aux sujets comme portant sur les aliments énergétiques). Les résultats montrent que les sujets de la condition placebo ont eu tendance à se venger, et plus ils pensaient avoir bu de l'alcool, plus c'était vrai. En revanche, les sujts ayant consommé de l'alccol à leur insu n'ont pas cherché à se venger, indépendamment des doses réellements absorbées.

 

Les auteurs supposent donc que le rôle de l'alcool sur l'agressivité ne serait pas uniquement d'ordre pharmacologique mais serait le résultat des attentes liées à la consommation d'alcool, et donc un rôle.

 

"Oui, mais j'avais bu".....et alors?

 

Référence : Bègue, L. et al. (2009). A message in a bottle: Extrapharmacological effects of alcohol on aggression. Journal of Experimental Social Psychology, Volume 45(1), 137-142.

 

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Edit après lecture de l'article intégral pour répondre à la question -pertinente- de Mary : comment font les expérimentateurs pour que les sujets ne découvrent pas la manipulation expérimentale?


On l'aura compris, le plan expérimental repose sur l'emboîtement de deux variables indépendantes : la quantité d'alcool ingérée et la quantité d'alcool attendue. Chacune de ces deux variables connaît trois modalités : aucune dose d'alcool, dose modérée et dose élevée. L'enjeu est évidemment de ne pas éveiller les soupçons des sujets quant au brevage qui leur est proposé. Les auteurs postulent que de tels soupçons pourraient s'appuyer sur trois sortes d'indice : internes (événements intéroceptifs attribués aux effets de l'alcool), gustatifs (goût de l'alcool) et instructionnels (résultant des instructions et manipulations expérimentales).


Afin d'éviter les indices internes, on distrait l'attention des sujets  des sensations corporelles indicatives du contenu du brevage au moyen de tâches distractrices et en utilisant un fond sonore puissant.


Les indices gustatifs sont neutralisés en disant aux sujets que l'entreprise qui réalise l'enquête (l'étude est présentée comme une enquête sur des produits alimentaires énergisants) cherche à mettre au point une boisson ayant le goût de l'alcool mais sans en contenir une seule goutte pour les sujets des conditions anti-placébiques (où les sujets consomment de l'alcool à leur insu). Les sujets qui croient boire de l'alcool alors qu'il n'en est rien (conditions placébiques) sont informés que leur verre contient une quantité spécifiée d'alcool alors que les groupes contrôles connaissent la quantité d'alcool exacte contenue dans leur verre. D'autres précautions sont prises, telles que la basse température de la boisson, ainsi que la pulvérisation d'alcool sur les côtés et le fond du verre.


Enfin, concernant les indices instructionnels, on s'assure de ne pas faire référence à une étude psychopharmacologique sur l'alcool. Le recrutement des sujets suit une procédure stricte, où on fait croire au sujet qu'il s'agit d'étudier les préférences alimentaires pour le compte d'une entreprise alimentaire, et où les items relatifs à l'alcool sont noyés parmi une multitude d'autre, soi-disant destinés à cerner le comportement alimentaire des sujets.

Notons enfin que les sujets ayant émis des doutes quant au contenu de leur verre (4 dans les conditions placebo et 2 dans les conditons antiplacébiques) ont été exclus de l'échantillon.

 

Présentation de l'expérience par son auteur au début de cette vidéo :

 


Publié le Jeudi 22 janvier 2009 à 10:01 par m4rie-odile

A l'âge de huit ans, Nathan, percuté par une voiture, connaît une expérience de mort imminente. Malgré l'attrait de la lumière, il décide de revenir dans le monde des vivants.


Vingt ans plus tard, devenu un brillant avocat new-yorkais, Nathan (auquel le beau Romain Duris prête ses traits) voit faire irruption dans son bureau comme dans sa vie le docteur Kay. Les révélations du médecin modifieront à jamais le cours de la vie d'un homme déjà fragilisé par la mort de son fils et son divorce. Pourquoi Nathan est-il revenu? Quel rôle son ex-femme (Evangeline Lilly, rescapée de l'île) est-elle appelée à jouer? Nathan parviendra-t-il à affronter ses vieux démons?

 

Ce film est -bien entendu- librement adapté du roman de Guillaume Musso. Ceux qui s'attendent à retrouver tout le livre et exactement le livre seront déçus. Mais moi, je pense qu'il faut savoir prendre de la distance par rapport au roman pour en apprécier une adaptation cinématographique. Je crois qu'il faut garder à l'esprit que le cinéma et la littérature sont deux langages différents, avec leurs outils propres et des contraintes spécifiques. A mon sens, le critère d'une adaptation réussie ne relève donc pas de la fidélité au livre. Retrouver in extenso les dialogues du livre n'est pas un gage de la qualité du film.


Une adaptation réussie est, pour moi, un film qui, en utilisant ses moyens propres, et donc parfois en prenant des libertés par rapport à la narration du roman, en restitue le message, l'univers. Produire les mêmes effets avec des moyens différents.

 

Et de ce point de vue, je trouve que Et après, le film, est une réussite. Oui, il s'éloigne du roman mais est pourtant, comme lui, une leçon de vie. Comme le dit le personnage interprété par John Malkovitch, le Docteur Kay, tout le monde se demande s'il sera vivant après la mort alors que l'essentiel est d'être vivant avant la mort.

 

Dans ce film, les morts se succèdent, parfois assez violemment : accidents de voiture, suicide, électrocution... mais c'est en fait vraiment de la vie dont il est question. A chacun de se demander ce qui est important dans sa vie, à quoi ou à qui il veut consacrer du temps et de l'énergie, à chacun de se demander pour quoi ou pour qui il est là, ce qu'il voudrait accomplir de sa vie, et le faire avant qu'il ne soit trop tard. Ne pas oublier notre condition de mortel est encore le meilleur moyen de redonner à la vie toute sa valeur, l'important n'est pas moinsla durée de la vie que ce qu'on décide d'en faire.

 

Tout ça pour dire que l'avantage que ma lecture du roman remonte déjà à un certain temps, c'est que j'ai pu l'oublier suffisamment pour apprécier le film,à sa juste valeur...il m'a donné envie de relire le roman.

 

Publié le Jeudi 22 janvier 2009 à 1:33 par m4rie-odile

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