En cas de séparation, la difficulté principale n'est pas de continuer à penser à l'autre : un enfant d'un an et demi y parvient très bien. C'est de pouvoir se représenter l'autre attristé d'être séparé de nous autant que nous le sommes d'être éloignés de lui. [...]


Le problème nous poursuit notre vie entière : je ne supporte la séparation qu'au prix de me représenter non seulement l'absent, mais un absent qui pense à moi autant que je pense à lui. Sans la seconde de ces représentations, la première ne fait que me torturer.

 

Serge Tisseron, dans Virtuel, mon amour

Partie I : Mon virtuel quotidien