"Il faut avoir du chaos en soi pour enfanter une étoile qui danse." (Nietzsche)

Coup d'envoi de mes trois dernières journées de travail avant les vacances, dans le cadre des journées administratives ou comment justifier son salaire en faisant acte de présence.

 


Forcément, dix-sept surveillants réunis pendant 8 heures pour une charge de travail loin d'être conséquente, ce n'est pas de tout repos.

 

Après une matinée tranquille, parce que porteuse d'une dose certaine d'ennui, les choses se sont animées au cours de l'après-midi.

 

En cette veille de résultats du bac, nouvelle découverte de l'envers du décor. Le matin, se tenaient les délibérations du jury. Aussi, l'après-midi, avions-nous un peu de travail : redistribuer les livrets scolaires des élèves par établissement, puis par jury et numéro de candidat et classer de la même façon les relevés de notes des élèves. Dans notre établissement, on ne traitait que les résultats de la série scientifique, alors que l'une des CPE et le proviseur adjoint allaient chercher dans d'autres lycées les résultats des autres séries pour notre établissement. Pour les surveillantes curieuses que nous sommes, c'est aussi l'occasion de jeter un coup d'oeil pour savoir quelle nouvelle apprendront le lendemain les élèves que nous avons cotoyé l'année durant à l'internat. Pour trois élèves de terminale que j'apprécie particulièrement, deux réussites seront fêtées alors que la troisième devra solliciter un redoublement.

 

Après avoir photocopié les relevés de notes des élèves de l'établissement (trois classes...ouf!), retiré les affichages pour les délibérations, retour à la vie scolaire où certaines collègues se sont mis en tête de commencer à établir notre emploi du temps pour les nuits à l'internat de l'année à venir. Entreprise difficile que celle-ci puisque les exigences des unes ne s'accordent pas forcément avec les impératifs des autres. Du coup, les esprits ont légèrement commencé à s'échauffer, jusqu'à ce que l'une de mes collègues, qui occupe pourtant un poste d'externat, n'exprime une vive colère devant les tensions qui se faisaient jour.

 

Et là, c'est moi qui trouve ce type de réaction ubuesque en songeant qu'une heure plus tôt, cette collègue ainsi que la quasi-totalité de mes autres collègues, riaient, se moquant de l'un de mes collègues qui ne va pas toujours très bien, puisqu'il se bat contre un cancer. Du coup, je trouve la réaction outragée de ma collègue devant les tensions générées de manière relativement normales par l'établissement de l'emploi du temps proprement indécente.

 

Heureusement, la fin de la journée avait sonné.

Publié le Lundi 6 juillet 2009 à 21:21 par m4rie-odile

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