"Il faut avoir du chaos en soi pour enfanter une étoile qui danse." (Nietzsche)

Mercredi 23 juin. A l'internat, 5 élèves.

22h : je passe faire l'appel.

Je frappe à la porte de la chambre qui abrite ce soir A. et M.

Toute l'année, ces deux élèves, et leur camarade de chambre, m'ont toujours saluée avec enthousiasme, en coeur, et sans avoir peur des redites (en général, elles me saluent dès que j'arrive dans le couloir alors que si je brédouille quelques mots à ce moment-là, il m'est plus facile vraiment le faire lorsque je passe dans les chambres).

Ces gamines, je les aime vraiment beaucoup. Deux ans à être leur suveillante, l'air de rien, ça compte!

Après avoir frappé, j'entre dans la chambre et je constate que A. et M. se sont aménagées un petit coin pour faire un "camping" sauvage, sous un bureau. C'est la dernière nuit, ça ne gène pas l'ouverture de la porte de leur chambre alors je laisse faire.

Après avoir échangé quelques mots, je sors de la chambre et avant d'en refermer la porte, je lance :

-Bonne nuit!

A. & M. (en choeur, d'un air chantant) : Bonne nuit!

Moi, le coeur serré en réalisant que c'était la dernière fois qu'on se souhaitait une bonne nuit : vous voulez pas me le refaire une dernière fois? Ca va me manquer l'année prochaine!

A. & M. (en choeur, d'un air chantant) : Bonne nuit!

Je referme la porte et m'éloigne....pour revenir sur mes pas, entendant leurs voix s'adresser à moi sans pouvoir distinguer ce qu'elles disaient.

Moi : Quoi? Vous avez dit quoi?

A.  : On disait qu'on t'aimait beaucoup et que tu allais nous manquer l'année prochaine.

Moi : Oh, c'est trop mignon! Vous aussi, vous allez me manquer! Mais bon, on se revoit le jour des résultats, avec le sourire!

A. : Ou alors avec des larmes!

Moi : Avec des larmes de bonheur alors! Oh et puis non, je veux des sourires, comme les sourires avec lesquels vous avez illuminé l'internat deux années durant!

Elles : Oh, c'est trop beau!

Moi, avec un sourire ému : Bonne nuit!

A. & M. (en choeur, d'un air chantant) : Bonne nuit!

 

Je referme la porte, toujours aussi émue...Dur de tirer un trait sur ces deux années.

Pourtant il faudra en écrire l'épilogue, le 06 juillet, jour des résultats du bac.

 

Publié le Vendredi 25 juin 2010 à 17:23 par m4rie-odile

-Aimer, c'est toujours dangereux, Martin! Aimer, c'est espérer tout gagner en risquant de tout perdre, et c'est aussi parfois accepter de prendre le risque d'être moins aimé que l'on n'aime.

 

-Eh bien, tu vois, dit-il en se levant de table, ce risque, je crois que je ne suis plus prêt à le prendre.

 

Guillaume Musso, in Que serais-je sans toi?

Publié le Mardi 22 juin 2010 à 10:29 par m4rie-odile

Il est des semaines comme celle qui vient de s'écouler qui semblent durer des mois.

Des semaines intenses en émotion, des plus positives hélàs fugitives aux plus négatives malheureusement plus tenaces.

Des moments de satisfaction, de joie, de soulagement, de fierté....

....vite balayés par des moments moins agréables et qui viennent tout salir. Des paroles entendues qui n'auraient jamais dû être prononcées. Qu'on voudrait oublier vite, vite, vite mais qui viennent nous hanter encore, encore et encore.

Des mots dont on se persuade que c'est pas grave. On essaie de comprendre comment et pourquoi ils ont été dits. Alors il n'est pas question de colère, ni de rancoeur. Juste de tristesse et de peur.

Pas sûre que ce soit mieux.....

Et puis, malgré tout, malgré le goût amer des regrets qui ne se laisse pas facilement oublier, il y a de beaux (oups...j'avais écrit "mots"!) moments. Un déjeuner entre amies, quelques moments volés au travail, le temps d'improviser un goûter avec la-super-collègue-qui-met-des étoiles-dans-les-yeux-et-dans-le-coeur, quelques mots qui viennent rappeler ce que j'ai fait de mieux cette semaine....

.....une semaine qui semble durer des mois tant chacun de ces moments a été intense, comme figé dans la durée ; tant chaque journée a semblé longue, au point qu'aujourd'hui samedi, je me suis cru toute la journée dimanche.

Une semaine pas comme les autres, dans ses aspects positifs et négatifs. Une semaine qui compte, dans chacun des instants dont elle a été constituée.

Une semaine qui n'est pas finie : demain, passations, entrecoupées d'un repas chez Quick, avec Mary....une jolie manière de finir cette semaine.

Publié le Samedi 19 juin 2010 à 21:23 par m4rie-odile

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Publié le Lundi 14 juin 2010 à 19:28 par m4rie-odile

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Publié le Jeudi 10 juin 2010 à 0:44 par m4rie-odile

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